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Triste sur le canapé

Aider un proche qui vit un deuil périnatal

C’est souvent difficile de savoir quoi dire ou quoi faire lorsqu’un proche que vous aimez est en deuil. Vous pouvez avoir peur de déranger, de dire la mauvaise chose ou encore aggraver la situation. À défaut de faire disparaître la douleur, nous aimerions vous faire part de certaines suggestions susceptibles de les aider à traverser cette période difficile.

Gardez un contact étroit avec les parents endeuillés malgré votre inconfort ou votre sentiment d’impuissance. Se sentir abandonné de ses amis ou de sa famille augmente la peine causée par la perte d’un enfant.

 

Intéressez-vous à eux

 

Respecter la période plus ou moins longue que les parents accordent au deuil. Si votre proche désire du temps seul, respectez cette demande, mais n’hésitez pas à lui rappeler que vous êtes là pour lui s’il désire d’une oreille pour écouter ou d’une épaule pour pleurer.

Offrez vos sympathies aux parents. Une accolade, une poignée de main, un « je suis là pour toi » ou « je suis tellement triste pour vous » ou un simple « je pense à toi »…

 

Appelez le bébé par son nom lorsque vous en parlez.

 

Soyez attentifs aux besoins des enfants pendant les funérailles, mais également au cours des mois qui suivent, car eux aussi sont blessés, confus et ont besoin d’attention ; leurs parents sont peut-être dans l’impossibilité, pour le moment, de leur porter toute l’attention souhaitée.

 

Permettez-leur de parler de leur bébé aussi souvent et aussi longtemps qu’ils le souhaitent, changer de sujet peut-être blessant. Ne craignez pas de mentionner les qualités uniques et attachantes de leur bébé.

 

Encouragez les parents à être tolérants envers eux-mêmes à ne pas trop exiger l’un de l’autre et à ne pas se surcharger de « on aurait dû ».

 

Rassurez les parents en deuil, ils ont besoin d’entendre qu’ils ont fait tout ce qui était possible, que le bébé a reçu tous les soins et l’amour nécessaires et que les choix qu’ils ont faits sont justes.

Il n'existe pas de mots magiques, évitez à tout prix les clichés vides de sens comme :

  • « Vous êtes jeunes, vous en aurez d’autres! » ou « Heureusement, vous en avez deux en santé! » car chaque enfant est unique et rien ne remplacera l’enfant perdu ;​

  • « Mieux vaut l’avoir perdu maintenant plutôt qu’avoir eu vraiment la chance de le connaitre », car le parent désirait plus que toute chose de le voir grandir ;​

  • « C’est probablement pour le mieux », car pour le parent, son monde vient de s’écrouler.

Les émotions et les comportement vécus durant un deuil peuvent être extrême. Colère, désespoir, culpabilité, peur… Éviter de juger ou de prendre les réactions personnellement.

 

Ne comparez pas les chagrins. Évitez de dire que vous comprenez la peine, à moins d’avoir vous-même vécu ce drame. Éviter également de raconter l’histoire d’une autre personne qui a vécu une histoire semblable (« La fille d’une collègue de travail qui a aussi perdu son fils à 28 semaines »). Si vous vous concentrez sur la façon dont les autres ont souffert, vous dites en quelque sorte que cette mort n’a rien d’inhabituel.

Il n'y a pas de calendrier de deuil.  La récupération suite à un deuil peut être plus ou moins longue selon l’individu. Ne forcez pas la personne à se déplacer et ne lui faites pas sentir comme s’il avait été trop longtemps en deuil. Cela ne fera que ralentir le processus de guérison.

 

Il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de vivre un deuil. Chaque deuil est différent. Éviter donc de dire comment la personne devrait se sentir ou ce qu’il devrait faire.

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QUESTIONS & RÉPONSES

Questions/reponses

J'AI PEUR DE NE PAS DIRE LA BONNE CHOSE...

L’important pour les parents c’est de se sentir reliés à vous, de sentir votre présence, votre disponibilité et votre écoute. Les mots peuvent avoir un impact tant positif que négatif. Toutefois, rappelez-vous que le ton de votre voix et votre nom verbal bienveillant s’imprègneront davantage en eux. Ne laissez pas le fossé du silence s’installer et créer une distance. Dites-leur plutôt que ça doit être terrible ce qu’ils doivent vivre, que vous vous sentez impuissant·e et ne savez pas quoi leur dire tout simplement. Vous maintenez ainsi votre lien. Utilisez le même langage que les parents et laissez-vous guider par leur réaction aux mots que vous utilisez, elles sauront vous éclairer.

MON AMIE SEMBLE ANÉANTIE ET J'AI PEUR POUR ELLE. AI-JE BESOIN D'ALLER CHERCHER UNE AIDE EXTÉRIEURE?

Il est commun pour une personne endeuillée de se sentir déprimée, confuse, déconnectée des autres. Si ces symptômes ne commencent pas à s’estomper progressivement, ou s’ils s’aggravent avec le temps, cela peut être un signe que la douleur a évoluée vers un problème plus grave comme la dépression clinique.

 

Encourager une personne endeuillée à chercher de l’aide si vous observez un des signes suivants :

  • Difficulté de fonctionner dans la vie courante ;

  • Attention extrême à la mort ;

  • Excessive amertume, colère ou culpabilité ;

  • Négligence de l’hygiène personnelle :

  • Abus de drogues ou d’alcool ;

  • Hallucinations ;

  • Retrait des autres ;

  • Sentiments constants de désespoir ;

  • Allusion à la mort ou au suicide.

 

Il peut être difficile de faire part de vos préoccupations à une personne endeuillée, car vous ne voulez pas être envahissante. Mais plutôt que de dire à la personne ce qu’il faut faire, essayez de lui faire part de votre vos propres sentiments (ex :  "Je suis inquiet par le fait que tu ne sembles pas dormir suffisamment… peut-être qu’aller chercher de l’aide pourrait aider… »).

Si la personne parle de suicide ou de mort, obtenez de l’aide professionnelle immédiatement. En cas d’urgence, appelez le 911.

J'AI PEUR D'ATTRISTER MA FILLE / MON FILS SI JE MENTIONNE LE NOM DE L'ENFANT. DOIS-JE ABORDER LE SUJET?

Votre ami / fille / fils est déjà attristé par la perte de son enfant. En fait, plusieurs parents ayant vécu la perte de leur enfant désirent en parler. Sans revenir constamment sur le sujet, n’hésitez pas à mentionner le nom de l’enfant quand la conversation s’y prête. Ne changez pas non plus de sujet si votre ami / fille / fils mentionne le nom de son enfant disparu.

 

Bref, respectez le souhait de la personne de parler ou non de son enfant.

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